L’ours polaire impressionne avec sa belle fourrure blanche et sa taille colossale. Il est connu également pour sa force titanesque à supporter une température qui peut descendre jusqu’à -40°C. De la famille des Ursidés, l’ours polaire s’inscrit sur la liste des grands carnivores, même si on le reconnaît comme étant omnivore. On lui attribue quelques particularités, physiques et fonctionnelles, que beaucoup ne connaissent pas encore.
Le seul mammifère marin
L’ours polaire est la seule espèce d’ours qui est considérée comme animal marin. Ce mammifère évolue très bien dans le milieu arctique, essentiellement dans la mer des Tchouktches et la mer de Beaufort qui peuvent lui servir d’habitat.
Un très bon nageur
L’ours polaire est un mammifère marin qui se sent très à l’aise dans l’eau. Bon nageur, il peut facilement nager en faisant plusieurs kilomètres. Cependant, l’ours polaire préfère ne pas le faire pour ne pas épuiser son énergie, car cela demande trop d’effort et lui fait perdre trop de calories.
Les observateurs ont pu noter l’exploit d’une ourse polaire qui nageait pendant 9 jours pour faire 685 kilomètres. Pendant ces quelques jours de nage, l’ours polaire femelle a perdu jusqu’à 22% de son poids. Les chercheurs prédisent également que les ours polaires devraient s’adonner à la nage assidue d’ici quelques années à cause de la fonte des glaces qui devient de plus en plus évidente.
Une peau de couleur noire
L’ours polaire arbore une jolie fourrure toute blanche, ce qui fait sa différence des ours bruns. Toutefois, sous ce pelage immaculé se cache une peau toute noire. La couleur sombre de sa peau lui sert à mieux absorber la chaleur, ainsi, l’ours polaire ne craint pas le grand froid arctique.
Un dimorphisme sexuel évident
La différence de taille entre un mâle et une femelle ours polaire est très palpable. Le poids de l’ours polaire mâle peut atteindre les 650 kg et les chercheurs ont même pu enregistrer un spécimen qui pèse 800 kg. Le mâle peut mesurer jusqu’à 3 mètres en étant debout sur ses pattes arrières.
Une ourse polaire pèse, quant à elle, 260 kg en moyenne. Son poids peut être deux fois plus pendant la période de gestation. Ainsi, une femelle qui attend des bébés oursons peut peser jusqu’à 500 kg. La femelle de l’ours polaire mesure en moyenne entre 1,80 mètre et 2 mètres en position debout.
Un grand penchant pour les phoques
L’ours polaire est omnivore à tendance carnivore. Le principal repas de l’ours polaire est le phoque. Il chasse les phoques dans la mer et l’estimation avance que l’ours polaire arrive à manger entre 50 et 70 phoques chaque année.
Toutefois, l’ours polaire est un opportuniste en matière d’alimentation. Il ne mange pas exclusivement que des phoques, il peut aussi se servir d’autres nourritures quand l’occasion se présente. Pour survivre et remplir sa ration, l’ours polaire peut se contenter de poissons, d’oiseaux ou d’œufs. Il peut également se constituer un repas de festin avec la carcasse d’une baleine.
L’ours polaire se constitue de réserves pendant l’hiver et arrive à survivre sans manger pendant 3 mois, voire plus. Le jeûne estivale peut exceptionnellement durer jusqu’à 180 jours.
La banquise comme lieu de vie
L’ours polaire est un animal qui est habitué à la vie dans les neiges. Ce mammifère du Grand Nord est doté de larges pattes poilues et plutôt palmées pour pouvoir se déplacer aisément sur la neige. Ce grand solitaire se trouve uniquement dans l’Arctique. On le rencontre dans les zones neigeuses de l’Alaska, au Canada particulièrement le Churchill, dans l’archipel de Svalbard, dans les îles arctiques russes ou dans le Nord de la Russie, mais également au Groenland.
La banquise, cette étendue de glace de l’Arctique, est le lieu de vie par excellence de l’ours polaire. Il y passe la majeure partie de la journée et constitue son habitat. Il peut se fondre dans le paysage, avec la neige, grâce à sa fourrure blanche.
La banquise lui sert de terrain pour la chasse. Elle est aussi un lieu de repos pour l’ours polaire, mais la banquise est également son lieu de reproduction.
Un odorat très développé
Comme organe de sens le plus exploré, l’odorat est celui qui est le plus développé chez l’ours polaire. Il l’utilise pour chasser ses proies. L’ours polaire est donc capable de flairer la présence d’un phoque qui se cache sous les glaces. Il peut aussi sentir la présence d’un phoque à plus de 20km aux alentours.
C’est également avec son odorat que l’ours polaire repère les poissons. Il plonge dans l’eau glacée pour les capturer. Il arrive ainsi à rester en apnée pendant des minutes.
L’ours polaire utilise aussi l’odorat pour suivre une femelle pendant des semaines. Pendant la saison des amours, l’ours polaire mâle sent une femelle en chaleur. Étant solitaire quotidiennement, le mâle se fie à son flair pour pister la femelle avant que l’accouplement se fasse.
Des appellations diverses
L’ours polaire, étymologiquement, est issu du nom latin « ursus maritimus » qui signifie « l’ours des mers » dans sa traduction originale. La mythologie Inuit l’appelait « Pihoqahiak » qui signifie « celui qui erre sans fin ».
Les traductions de l’ours polaires varient d’une langue à une autre. Certaines langues désignent l’ours polaire comme le Seigneur de l’Arctique tandis que d’autres l’appellent le Viel homme à la cape de fourrure.
Un corps bien gras
L’ours polaire est réputé pour sa vigueur à supporter le grand froid. Ceci est dû à la couche de graisse qui peut atteindre 10 centimètres d’épaisseur. Cette couche de graisse lui sert d’isolant pour le garder au chaud. C’est aussi une grande réserve d’énergie pour faire face au jeûne estival ou pendant les périodes où les proies manquent.
La peau au lard épais est très riche en énergie. Elle permet aux femelles, qui n’ont pas souvent le temps ni la force de chasser, d’allaiter leurs oursons, surtout quand les nourritures se font rares.
L’ours polaire est le plus grand mammifère qui peut emmagasiner une importante réserve. Avec la chasse printanière, il peut doubler son poids pour faire face à l’été.
Une existence menacée
La banquise est l’endroit vital d’un ours polaire. Cependant, une grande partie de ces glaces peuvent disparaître. On enregistre une réduction d’environ 13,4% tous les dix ans. Le réchauffement climatique impacte fortement sur cette zone et fait fondre les glaces.
La fonte de la banquise compromet ainsi la survie de l’ours polaire, puisqu’il sera obligé de chasser sur la terre ferme que l’ours polaire utilise seulement pour creuser sa tanière et sur laquelle les proies sont rares. Il est aussi à noter que le métabolisme de l’ours polaire a besoin de glace pour survivre.
La pollution de la mer constitue également une menace, car l’ours polaire pourrait s’intoxiquer avec. Les proies qu’il rattrape dans la mer pourraient être constituées de graisses avec un taux important de toxines, engendrant des maladies que l’ours polaire pourrait transmettre aux petits oursons.
La chasse reste également une pratique qui menace la pérennité de l’ours polaire. Un fort taux d’abattage est enregistré en Alaska, au Canada et en Russie.
L’ours polaire est classé dans la catégorie des espèces vulnérables selon l’UICN. Il est aussi classé dans l’Annexe II par CITES. On compte actuellement entre 20 000 et 25 000 individus, une population qui peut se voir réduite d’ici quelques années si des mesures ne seront pas prises.
L’ours polaire, un animal fascinant
L’ours polaire est souvent entouré de mystères, comme son habitat est plutôt inaccessible. À part les particularités citées ci-dessus, d’autres informations sont important pour mieux le cerner.
- L’ours polaire n’a pas de prédateur attitré, il règne seul sur cette partie du globe qu’est l’Arctique. Il peut avoir cet air mignon sous sa fourrure blanche, mais il peut se transformer en danger face à l’homme.
- L’ours polaire est une espèce qui possède une longévité moyenne. Il peut alors vivre entre 15 et 18 ans dans la nature. En captivité, comme dans le parc, avec les soins qu’on lui prodigue, il peut vivre encore plusieurs années de plus.
- Une femelle ours polaire peut donner naissance à un ou deux oursons. si les mâles n’atteignent pas leur maturité sexuelle qu’à l’âge de quatre ans, la femelle peut entamer leur sexualité à l’âge de deux ans. Les bébés oursons sont élevés seulement par leur maman, l’ours polaire mâle ne prend pas soin de sa progéniture. Ils resteront avec leur mère pendant deux ans environ, elle leur apprend la chasse et les initie à la survie en solitaire.
- La femelle donne naissance à des oursons généralement tous les trois ans.
- L’ours polaire mâle n’hiberne pas, il chasse pendant tout l’hiver sur la banquise afin de se constituer des réserves pour assurer la période estivale pendant laquelle les proies manquent. La femelle se terre dans sa tanière avec sa progéniture entre le mois de décembre et le mois de mars ou d’avril.
- La fourrure de l’ours polaire se renouvelle entre le mois de mai et le mois d’août. La fourrure mesure entre 5 et 15 centimètres.
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